Unroi sans divertissement Watch on Jacques Brel Les Bourgeois (vol.7) Pourtant les hÎtesses sont douces Aux auberges bordées de neige Pourtant patientent les épouses
VĂ©ritablerĂ©flexion sur le rapport de l'homme Ă la mort, le titre de lâĆuvre reprend celui de l'une des PensĂ©es de Pascal, affirmant qu' « un roi sans divertissement est un
CĂ©tait la tĂȘte de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l'univers. Qui a dit : ±Un roi sans divertissement est un homme plein de misĂšres» ? Aller au contenu principal BIBLIOTHEQUES. Rechercher. Lancer la recherche. Recherche avancĂ©e. Mon
Un roi sans divertissement "est un roman fort , puissant et dense .Il a Ă©tĂ© Ă©crit en 1946 mais il ne fut publiĂ© qu 'en 1947 car l 'Union des Ăcrivains français sous la fĂ©rule des communistes l 'a interdit en laissant entendre
B Le Roi est un ĂȘtre humain qui souffre comme les autres de sa condition humaine. Bien qu'il occupe le "plus beau poste du monde" "Un Roi sans divertissement est un homme pleins de misĂšres" (PASCAL : 126 - 127) En effet, le Roi a plus de soucis, de responsabilitĂ©s que les autres hommes car il a une fonction plus Ă©levĂ©e. Si on laisse
Unroi sans divertissement est un homme plein de misÚres, et quelle ùme un peu haute ne deviendrait pas enragée dans le carcan d'une existence morne? Au lieu de livrer au bourreau l'homme que l'ennui a changé en fauve, Langlois le tue. Faux « accident » qui, loin de ruiner sa carriÚre, lui vaut de revenir plus tard comme lieutenant de louveterie. Un
I Le divertissement dans les PensĂ©es de Pascal 1) DĂ©finition : quâest-ce que âse divertirâ ? Avant le 17Ăšme siĂšcle, le terme de divertissement nâa pas du tout le mĂȘme sens quâaujourdâhui. Vient du latin divertere = action de dĂ©tourner de Pour Pascal, la notion de « divertissement » dĂ©signe dâabord le fait de se dĂ©tourner de quelque chose pour ne
Maisla guerre et le double emprisonnement quâil a connus ont modifiĂ© son regard sur le monde et sur lâhomme.En 1946 Il publie Un roi sans divertissement. Toute lâĆuvre est enclavĂ©e dans le titre, citation inachevĂ©e, et la question qui la clĂŽture et dont Giono connait trop bien la rĂ©ponse « Qui a dit: âUn roi sans divertissement est un homme plein de
Unroi sans divertissement. Collection Blanche , Gallimard. Parution : 28-01-1948. Une pensée vieille comme le monde, sur laquelle ont brodé Montaigne, Bossuet et La BruyÚre, mise en maxime par Pascal («Un roi sans divertissement est un homme plein de misÚres»), a inspiré à Giono, à propos d'un épisode de banditisme montagnard, une
UnepensĂ©e vieille comme le monde, sur laquelle ont brodĂ© Montaigne, Bossuet et La BruyĂšre, mise en maxime par Pascal («Un roi sans divertissement est un homme plein de misĂšres»), a inspirĂ© Ă Giono, Ă propos d'un Ă©pisode de banditisme montagnard, une Ćuvre mystĂ©rieuse et troublante. En purgeant la contrĂ©e d'un malfaiteur - qu'il se garde
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Un sociologue me classerait dans la catĂ©gorie quantitative des grands lecteurs » ce qui ne signifie pas que je lis bienâŠ. Dâabord, tout petit, jâai contemplĂ© les livres de mes parents qui se sont rencontrĂ©s en mai 68 Ă Toulouse. Pas mal de brĂ»lots des Ă©ditions Maspero et autres du mĂȘme acabit⊠Je les tripotais, saisissant sans doute quâils recelaient des choses considĂ©rables. Plus tard, vint la folie des BD de Gotlib Ă Marvel. Et puis lâadolescence⊠pendant cette pĂ©riode, mes hormones me forcĂšrent Ă oublier la lecture, en dehors des magazines dâactualitĂ©, de l'Equipe et de Rockân Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de lâexigence littĂ©raire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lĂącher. De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la bibliothĂšque familiale A quatorze ans, je nâavais aucune culture littĂ©raire classique, mais je savais expliquer les thĂ©ories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui Ă©taient les Tupamaros ». JâĂ©tais en Seconde quand le premier dĂ©clic survint la lecture du Grand Meaulnes. Je garde le sentiment dâavoir goĂ»tĂ© Ă la puissance onirique de la littĂ©rature. Et le dĂ©sir dây retoucher ne mâa jamais quittĂ©. Puis je fus reçu dans une hypokhĂągne de province. La principale tĂąche Ă©tait de lire, Ă foison. Et depuis lors, je nâai plus vĂ©cu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallĂšle" qui sâoffre Ă moi. Lire, câest la libertĂ©. Pas seulement celle que procure lâesprit critique nourri par la lecture, qui Ă tout moment peut vous dĂ©livrer dâun prĂ©jugĂ©. Mais aussi et peut-ĂȘtre surtout lâimpression dĂ©licieuse de se libĂ©rer dâune gangue. Jâimagine que lâOpium doit procurer un ressenti du mĂȘme ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec nâimporte qui, de se glisser dans toutes les peaux et dâĂȘtre la petite souris quâon rĂȘve⊠Adolescent, jâai souvent songĂ© que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissĂ©e au port⊠Et la lecture permet, quelque peu, de sâaffranchir du temps, de lâespace, des Ă©checs , des renoncements et des oublis, des frontiĂšres matĂ©rielles ou sociales, et mĂȘme de la Morale. Je nâemprunte pas. JâachĂšte et conserve les livres, mĂȘme ceux que je ne lis pas jusquâau bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothĂšque personnelle, câest une autre mĂ©moire que celle stockĂ©e dans mon cerveau. Comme la mĂ©moire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre quâon passa trois semaines Ă parcourir. Mais on peut Ă tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup fĂ©rir un souvenir enfoui dans la trappe de lâinconscient. Lire est Ă lâindividu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme une dĂ©pense inutile Ă court terme, sans portĂ©e mesurable, mais dĂ©cisive pour aller de lâavant. Lire un livre, câest long, et câest du temps volĂ© Ă lâagenda Ă©conomique et social qui structure nos vies. Mais quand chacun de nous lit, câest comme sâil ramenait du combustible de la mine, pour Ă©clairer la ville. Toute la collectivitĂ© en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisĂ©s, plus au fait de ce qui a Ă©tĂ© dit, expĂ©rimentĂ©, par les gĂ©nĂ©rations humaines. Le combat pour lâĂ©mancipation a toujours eu partie liĂ©e avec les livres. Je parie quâil en sera ainsi Ă lâavenir. Jâai Ă©tĂ© saisi par l'envie de parler de ces vies parallĂšles. De partager quelques impressions de lecture, de suggĂ©rer des chemins parmi tant dâautres, dans les espaces inĂ©puisables de lâĂ©crit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide. Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vĂŽtres. JĂ©rĂŽme Bonnemaison, Toulouse.
Introduction Les grandes expositions attirent un public nombreux qui nâhĂ©site pas Ă patienter parfois pendant des heures avant de pouvoir entrer. Dans lâimaginaire collectif lâart reste attachĂ© Ă la figure du gĂ©nie, de lâinventeur solitaire qui rĂ©alise des dĂ©couvertes essentielles. Il est donc Ă©tonnant dâenvisager que lâart ne puisse ĂȘtre quâun divertissement. Ce terme a ici une signification dĂ©prĂ©ciative. On ne sâĂ©tonnera pas quâil soit employĂ© pour qualifier des activitĂ©s ludiques ou sans prĂ©tention mais comment peut-on lâappliquer Ă lâart ? Celui-ci nâest-il pas lâexpression des valeurs les plus hautes dâune civilisation ? Le soin mis Ă entretenir les Ćuvres incite Ă le penser. Serait-ce dĂ» Ă une illusion ? 1. Le plaisir du divertissement A. LâagrĂ©ment Nous parlons couramment dâartistes de variĂ©tĂ©s dont le mĂ©tier est de distraire un public souvent contrariĂ© par les difficultĂ©s du quotidien. Le plaisir est lâeffet produit par la qualitĂ© dâun divertissement proposĂ© dans le but dâĂ©chapper momentanĂ©ment Ă une rĂ©alitĂ© dĂ©sagrĂ©able ou morose. Il est indĂ©niable que cette signification concerne la pratique artistique. Il semble mĂȘme que des gĂ©nies rencontrent sur ce point le jugement du grand nombre. Matisse a dĂ©clarĂ© que ses tableaux devaient dĂ©lasser lâesprit surmenĂ© de lâhomme moderne. Ceci paraĂźt corroborer lâavis de lâopinion commune quand elle soutient que le but dâun film ou dâun spectacle est de lui faire oublier sa vie de tous les jours. Ce phĂ©nomĂšne nâest dâailleurs pas forcĂ©ment surĂ©valuĂ© par ceux qui le dĂ©fendent. Le spectateur sait fort bien quâil nâassiste pas Ă un chef-dâĆuvre mais rĂ©clame un droit Ă se faire plaisir et apprĂ©cie les chanteurs ou les cinĂ©astes qui lui procurent cette satisfaction. Kant, dans sa division des Beaux-arts, donne une place aux arts dâagrĂ©ment qui embellissent le quotidien en le rendant plus agrĂ©able Ă lâĆil. La dĂ©coration de jardins ou dâintĂ©rieur, les divers ornements comme ceux liĂ©s au vĂȘtement constituent des avantages quâil ne faut pas mĂ©priser car ils participent Ă la civilisation et aux mĆurs. Le plaisir est donc intrinsĂšquement liĂ© Ă lâart et on comprend quâil soit recherchĂ© par un public fatiguĂ© par les contraintes du travail et la routine journaliĂšre. B. Lâambivalence de la sĂ©duction Lâartiste Ă©tant un ĂȘtre douĂ© du pouvoir de plaire par ses Ćuvres, il devrait donc mettre son talent au service des attentes de ses contemporains et chercher Ă nous divertir. Chateaubriand ne fut-il pas surnommĂ© lâEnchanteur ? Or, cette affection doit ĂȘtre analysĂ©e. Lâenchantement reste un critĂšre encore formel. Il ne dit rien quant Ă la valeur rĂ©elle de ce qui est montrĂ©. Faire plaisir risque de nâĂȘtre que lâargument dâun esprit complaisant Ă lâĂ©gard des dĂ©sirs vulgaires. Le dĂ©magogue sait flatter pour imposer sa prĂ©sence et ses idĂ©es. Lâartiste ne serait alors quâun homme habile, capable de rĂ©pondre Ă une attente en appliquant des recettes qui pourraient avoir Ă©tĂ© testĂ©es sur des Ă©chantillons de population. Ce danger menace mĂȘme ceux qui commencĂšrent par inventer. Picasso dit en ce sens quâimiter les autres est nĂ©cessaire mais que sâimiter soi-mĂȘme est mesquin. » Un artiste novateur peut ĂȘtre victime de son succĂšs en se bornant Ă rĂ©pĂ©ter des procĂ©dĂ©s. [Transition] LâidĂ©e de divertissement possĂšde un sens qui nous amĂšne Ă approfondir notre rĂ©flexion. 2. Deux visions de lâĆuvre A. Lâart comme faux-semblant Dans les PensĂ©es, Pascal donne au divertissement une signification tragique en y voyant la façon dont lâhomme se dĂ©tourne de la rĂ©alitĂ© de sa condition. Se divertir serait une fuite motivĂ©e par la misĂšre de notre situation. Lâhomme se sait mortel et cette considĂ©ration lui pĂšse. DĂšs lors, tout devient dĂ©sirable pourvu que lâexcitation dâune activitĂ© lui fasse oublier sa finitude. Ainsi, câest lâensemble des activitĂ©s humaines qui devient un divertissement. Non seulement les diffĂ©rents jeux, mais la politique, et toutes les charges qui nous donnent un statut social. La royautĂ© elle-mĂȘme nâaurait de valeur quâĂ cette condition car un roi sans divertissement est un homme plein de misĂšres ». Lâart rentre-t-il dans cette catĂ©gorie ? Pascal lâaffirme tout en sâĂ©tonnant du pouvoir des reprĂ©sentations artistiques quelle vanitĂ© que la peinture qui sâattire lâadmiration par la ressemblance des choses dont on nâadmire point les originaux ! » Lâart nous dĂ©tourne de mĂ©diter sur notre condition en nous charmant par ses couleurs et ses formes. Ce divertissement, bien que comprĂ©hensible, est prĂ©sentĂ© comme coupable car il nous empĂȘche dâadmettre que seule la foi en Dieu nous sauverait. Câest en vain que nous nous divertissons aux spectacles de lâart. Ce plaisir passager nous contraint Ă le rĂ©pĂ©ter sans jamais nous dĂ©livrer de notre angoisse. Cependant, ce jugement rend-il justice Ă la nature de lâĆuvre dâart ? B. La nature singuliĂšre de lâĆuvre dâart Les Ćuvres dâart sont des rĂ©alitĂ©s particuliĂšres au sens oĂč elles possĂšdent une double nature. Nous les apprĂ©hendons par notre sensibilitĂ© et elles nous procurent une satisfaction spirituelle. La vue et lâouĂŻe sont les principaux sens Ă ĂȘtre sollicitĂ©s. Or, lorsque nous contemplons un spectacle ou Ă©coutons une musique, nous voyons apparaĂźtre des significations comme la joie, la colĂšre, la fiertĂ©, etc. La force de lâĆuvre vient de la façon dont elle unit ces deux dimensions de maniĂšre indissoluble. La signification fait corps avec sa manifestation sensible. Si, par son origine grecque, le mot esthĂ©tique renvoie Ă lâidĂ©e de sensation, lâĆuvre nâest pas consommable comme un produit nĂ©cessaire Ă nos besoins physiques, elle rĂ©vĂšle lâessence dâun sentiment ou dâune valeur. Elle est donc liĂ©e Ă une forme de vĂ©ritĂ©. [Transition] Ceci nous engage Ă réévaluer notre approche de lâĆuvre dâart. 3. Réévaluation de lâart A. Art et dĂ©voilement Les rĂ©flexions dâAndrĂ© Malraux sont centrĂ©es autour du concept de mĂ©tamorphose dans lequel il voit la vĂ©ritĂ© de lâĆuvre dâart. Il sâĂ©tonne de la rĂ©sistance que certaines rĂ©alisations opposent au passage du temps. Nous savons bien que les civilisations sont mortelles. Partout abondent les traces de ce qui fut et ne reviendra plus. Ceci ne signifie pas que le passĂ© nâa plus de sens pour nous. La science historienne se charge dâordonner ces tĂ©moignages selon la chronologie. Nous pouvons connaĂźtre des faits, les classer de maniĂšre intelligible mais la connaissance ne les ressuscite pas. LâĂ©poque Ă©tudiĂ©e est bel et bien rĂ©volue. Câest pourquoi, Malraux estime quâune Ćuvre dâart est ce qui conserve une prĂ©sence par-delĂ le passage des siĂšcles. Elle ne sollicite pas seulement notre intelligence mais possĂšde une vie Ă©nigmatique. Mona Lisa est morte mais La Joconde continue de fasciner. Puisquâun chef-dâĆuvre est ce Ă quoi on ne peut sâempĂȘcher de revenir, il est plausible de parler de mĂ©tamorphose pour caractĂ©riser la raison de sa vie intemporelle. Les cathĂ©drales gothiques, par exemple, ne furent guĂšre prisĂ©es aux xviie et xviiie siĂšcles avant dâĂȘtre redĂ©couvertes par le siĂšcle suivant, en les interprĂ©tant Ă sa maniĂšre, qui nâest plus la nĂŽtre. LâĆuvre peut susciter un nombre illimitĂ© dâinterprĂ©tations et ĂȘtre une source dâinspiration, mĂȘme si elle traverse des pĂ©riodes dâoubli. Son pouvoir est fragile mais invincible. B. LâĂ©largissement de la perception. Le goĂ»t Bergson affirme ainsi que lâartiste est un rĂ©vĂ©lateur » qui fixe sur sa toile ou dans des mots des visions fugitives, des nuances de sentiments qui traversent notre esprit mais rapidement recouvertes par les exigences de la vie quotidienne. Il souligne ainsi un paradoxe câest parce que lâartiste songe moins Ă utiliser sa perception quâil perçoit un plus grand nombre de choses. » Il naĂźt dĂ©tachĂ© », câest-Ă -dire plus enclin Ă contempler quâĂ utiliser. Cette thĂšse est importante car elle donne Ă lâart une nĂ©cessitĂ© profonde. Il est liĂ© Ă la connaissance de soi, de notre vie intĂ©rieure et de notre rapport au monde. Les Ćuvres dâart nous permettent de mieux saisir ce que nous ressentons confusĂ©ment et câest pour cela quâelles nous touchent. Le dĂ©tachement nâest pas une façon de fuir la rĂ©alitĂ© mais un recul pour la faire apparaĂźtre. Le plaisir pris Ă lâĆuvre est celui dâun goĂ»t que nous apprenons Ă affiner. Montesquieu note ainsi quâune jeune personne qui se rend au théùtre manquera dâabord de goĂ»t car elle nâaura pas une perception suffisante de ce quâelle voit. Il lui faudra du temps et de lâexpĂ©rience pour apprĂ©cier la composition qui structure le dĂ©veloppement de lâintrigue. Nous pouvons sans difficultĂ© appliquer cette idĂ©e Ă toute forme de spectacle. Ceci est dĂ» au fait que lâĆuvre est une reprĂ©sentation qui suit nĂ©cessairement certaines rĂšgles mĂȘme si le talent de lâartiste consiste Ă les moduler pour crĂ©er Ă chaque fois une rĂ©alitĂ© unique. [Transition] Il ressort de ceci que le goĂ»t est une capacitĂ© qui se cultive. Il sâacquiert et se perfectionne par la frĂ©quentation des Ćuvres. Conclusion Ce sujet nous a amenĂ©s Ă considĂ©rer lâart sous deux aspects. Il est vrai que lâart, en nous dĂ©tournant du monde habituel, peut ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme un divertissement qui charme pour un moment. Mais cette signification reste superficielle. Une grande Ćuvre nous livre la vĂ©ritĂ© dâun monde, elle dĂ©voile son essence et nâa donc rien dâune activitĂ© futile ou secondaire. Lâart nous divertit au sens oĂč il nous dĂ©tourne de nos habitudes perceptives pour nous rendre plus sensible. Il cultive simultanĂ©ment notre sensibilitĂ© et notre jugement.